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L’abbaye de l’Ouÿe




Mon Aujourd'hui

Que faire un lundi de Pentecôte ?
Nous voici en route vers une abbaye, celle de Notre Dame de l’Ouÿe. Dans l’antiquité tardive, un ou plusieurs oratoires auraient remplacé un sanctuaire païen. Aujourd’hui, ce lieu a pour vocation d’accueillir des groupes de jeunes du diocèse de Paris.
Mais visitons son histoire, voulez-vous ?La légende nous dit :  Qu’un roi, chassant dans la forêt, se trouva séparé de ses compagnons, il se serait égaré dans la forêt. Le jour baisse, peu à peu l’obscurité envahit la forêt épaisse et le roi prend peu… Il crie. Il arrive dans une clairière et renouvelle ses appels. Ses compagnons qui le cherchaient, ont « ouï » ses appels.
De cette expérience va naitre Notre Dame de l’Ouÿe, un havre de paix à l’écart des routes. C’est par une étroite allée forestière que nous arrivons.

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Ce roi, nous ditons, est connu sous le nom de Louis VII (dit le Jeune 1120-1180), il décide pour remercier le ciel de l’heureux dénouant de son aventure, d’élever dans la clairière, une chapelle à laquelle il affecte des terres labourables et des bois. Il donne à ce lieu le nom de « Notre Dame de l’Ouÿe ».  En 1163, il en fait don à l’ordre de Grandmont fondé par Saint Etienne de Muret. 

Les religieux s’installent donc à l’Ouÿe. Ils défrichent et cultivent leurs terres, bâtissent un mur qui forme la petite clôture et construisent, selon les plans propres à l’ordre de Grandmont, les bâtiments claustraux, la chapelle, le cloître, la salle du chapitre, le dortoir et le réfectoire, mais aussi des granges, écuries, étables, bergeries et même un pigeonnier (seul témoin aujourd’hui des pigeonniers en briques construits à cette époque dans notre région).
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A la suite de la construction des bâtiments de l’Ouÿe, le jeune roi Louis VII et sa nouvelle épouse, Adèle de Champagne vinrent pour prier et obtenir du ciel un fils si longtemps attendu. En 1165, leur vœu est exaucé car la Reine donne naissance à un garçon prénommé Dieudonné qui sera couronné roi de France, en 1180 sous le nom de Philippe Auguste (1165-1223).

L’abbaye de l’Ouÿe sera occupée par les Grandmontains jusqu’en 1770, qui correspond au début du déclin de l’Ordre. L’ordre des Grandmontains aura vécu plusieurs périodes difficiles, notamment des rebellions entre les clercs et les frères convers, en particulier au XIIIè siècle. Il y aura, une profonde réorganisation de l’Ordre par Jean XXII au début du XIVè siècle.

Après 1770, l’abbaye passe sous l’autorité des bénédictines jusqu’à la Révolution Française….

Après la révolution, l’abbaye est vendue en tant que bien national à des marchands de Dourdan. Elle connaît plusieurs propriétaires qui se succèdent et l’abbaye devient peu à peu le « Château de l’Ouÿe »: les Dassonvilliers puis la famille Ventenat qui supporte mal le côté monastique de la demeure et qui couvre de parquet le dallage froid. En 1880, Etienne Marius Béranger installe une véranda au-dessus de la terrasse à l’image de celle du Casino de Wimereux (Pas-de-Calais) dont il est directeur.

En 1908, Mr Parmentier se porte acquéreur du Château. Il s’y installe avec son épouse et sa mère. Il entreprend alors d’importants travaux de restauration et sauve la chapelle. Il renonce cependant à faire restaurer le cloître et démolir la terrasse, mais la véranda est démontée et réinstallée dans la salle des fêtes de l’Auberge du Château à Dourdan. Il y laissera toute sa fortune…. 

En 1945, les Ursulines rachètent l’ancien prieuré qui devient une maison d’accueil et de prière.
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Puis le Diocèse de Paris rachète les lieux en 2015, pour y construire de nouveaux bâtiments, afin d’accueillir des groupes de retraitants, jusqu’à 210 personnes en hébergement complet…..par ailleurs, le site peut accueillir, en particulier le week-end, une cinquantaine de scouts, sous tente, en complément d’activité.

Une longue histoire se poursuit en ce lieu, peuplé de destinées humaines aux vocations variées. Le voici, témoin de l’épanouissement de la jeunesse, des hommes et des femmes qui écriront l’histoire de demain.

Sources : Wikipédia


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