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RELAIS CULTUREL DU CHAMP SOCIAL

« VIVRE ENSEMBLE » Josiane Legrand fdls Une nouvelle aventure humaine s’ouvre à moi… Depuis notre arrivée sur Paris, je recherche un engagement qui vienne répondre au besoin de me tirer hors de mes écrans informatiques et celui d’une présence auprès des migrants. Dans le cadre de l’action sociale de la Croix Rouge, j’ai découvert les relais culturels. Mais d’où viennent-ils? De la Mission : Vivre Ensemble, du ministère de la culture.   Depuis 2004, une trentaine d’établissements coopèrent pour aller à la rencontre des publics peu familiers des institutions culturelles et ainsi lutter contre les discriminations dans le domaine de la culture. Par le biais de la mutualisation des ressources et des contacts, les établissements travaillent avec des personnes-relais intervenant dans le champ social. En se penchant sur les difficultés de publics très variés et en adaptant leur offre pour mieux les accueillir, les institutions culturelles constatent qu

LE MARCHÉ DES TARTERÊTS

Sr Josiane Legrand  fdls Le marché est une institution pour notre quartier! Il a lieu deux fois par semaine : le mercredi et le samedi, et c’est jour de fête. On peut sentir battre son cœur, le toucher dans la rencontre des habitants des lieux qui prennent le temps de flâner les jours de soleil. La popularité du Marché des Tarterêts rayonne bien au-delà de Corbeil Essonnes : chacun sait qu’il peut trouver son bonheur à moindre coût. Haut en couleurs et en senteurs, le Marché des Tarterêts étale avec fierté ses 80 stands. Dès 5h30,  la place s’éveille. C’est un rituel. Le Marché peu à peu prend forme, les marchands s’activent pour recevoir les clients dès 8h. Ils proposent des produits traditionnels et exotiques qui nous font rêver. La particularité du Marché se manifeste dans ses longs étalages de tissus. Il y en a de toutes les couleurs et pour tous les goûts. Ils servent à confectionner les rideaux, les coussins, les vêtements d’intérieurs … ils sont très

LES HOMMES TOMBENT-ILS COMME LES FEUILLES EN AUTOMNE ?

Josiane Legrand  Fille de la Sagesse   Dès la mi-septembre, nous observons un changement naturel. Les arbres prennent leur parure automnale. Chacun nous offre un artifice de couleurs. Puis le vent et la pluie détachent une à une des flammes colorées. En une semaine, la paroisse Saint-Joseph des Tarterêts a fait ses adieux à trois flammes qui rayonnaient sur notre communauté. Jules est parti le premier à 62 ans, puis Étienne à 93 ans et Lionel à 40 ans… Les hommes tombent-il comme les feuilles en automne ? Jules une grande figure de paroissiale. Il était camerounais naturalisé français, animait nos célébrations, accompagnait les enfants en catéchèse. Nicole, la responsable d’année pour le secteur, me disait : «Les jeunes étaient bien avec lui, Jules faisait corps avec eux ». Il venait aussi en aide à toute détresses bien que lui-même avaient de grosses difficultés. Il avait fait aussi un bout de chemin avec les Filles de la Sagesse, dans le cadre des «Amis de

UN AIR DE FÊTE

Josiane Legrand fdls Cette année, les arbres du Quartiers des Tarterêts ont revêtu leur habit de fête pour la Résurrection du Christ. Cela fait des mois qu’ils se préparent aux grés de la température, du vent et de la pluie. La sève est montée lentement jusqu’au bout des branches, les bourgeons se sont gonflés et l’explosion de vie s’est répandue aux pieds des immeubles de béton. Comme par enchantement, le ciment a pris des allures champêtres. Les nombreux problèmes de vie quotidienne sont toujours présents, mais le cœur des habitants est plus léger. Le printemps apporte un air de fête en tout lieu. La vie reprend ses droits sur l’endormissement de l’hiver. Il est vrai, qu’il suffit de rouler quelques kilomètres pour un dépaysement complet. Le département de l’Essonne est plus rural qu’urbain. Ainsi dimanche dernier, nous sommes parties à la découverte de «Vert Le Petit» . Au détour des sentiers, nous avons croisé des familles qui profitaient du soleil et

VIVRE ENSEMBLE

Josiane Legrand, flds Notre Cité des Tarterêts à Corbeil, est un village.  Nous nous saluons, prenons des nouvelles des uns des autres et nous nous portons mutuellement dans la prière de notre confession religieuse. Il existe entre nous des liens de respect et de fraternité, nous les entretenons et ils se fortifient au fil des années. Cette amitié se fonde sur une estime réciproque, qui n’est sans doute pas dénuée d’admiration pour la foi et le cheminement spirituel de l’autre. Déjà douze longues et belles années de fraternité au cœur de ce quartier des Tarterêts. Notre groupe communautaire comme Filles de la Sagesse y est arrivé  en septembre 2002. Très vite, nous avons sympathisé avec notre voisine de palier, une marocaine, mère de deux enfants. Puis notre champ de relation s’est élargi rapidement : nos dix doigts ne suffisaient plus pour compter nos ami(e)s ! Lors de notre déménagement, trois rues plus loin, en 2011, nous avons organisé une porte ouverte de not

COMMUNIQUER FAIT DE NOUS DES ÊTRES HUMAINS

Josiane Legrand, Fille de la Sagesse Durant plusieurs semaines, le film, « Marie Heurtin », est resté en tête d’affiche dans nos salles de cinémas. Avec une amie, nous sommes allées voir ce film incontournable pour nous, Filles de la Sagesse. Les premières images nous présentent Marie comme un «petit animal sauvage» en compagnie de son Père : elle est sourde et aveugle. Monsieur Heurtin souhaite la confier aux sœurs qui dirigent une institution pour jeunes filles sourdes. Marie s’y révèlera d’une grande intelligence.  L’amour et  la ténacité de sœur Marguerite, Fille de la Sagesse, vont la conduire à la parole. —  « Aujourd’hui, j’ai rencontré une âme…  Une âme toute petite, toute fragile, une âme emprisonnée, mais une âme que j’ai vue luire de mille feux à travers les barreaux de sa prison […] Comment communiquer avec cette petite, enfermée dans la nuit et le silence ? La petite Marie semble vivre dans un pays étranger… »  (Sœur Marguerite, dans « Marie Heurtin

L’ECOLE, UN CADEAU

Josiane Legrand fdls L’ouverture à la culture est un des plus beaux cadeaux pour moi. La connaissance reçue dans notre milieu familiale, s’ouvre plus largement à travers les rencontres et l’école. L’école est ce lieu parfois difficile à intégrer, à investir. C’est pourtant là, par un apprentissage ardu, que le monde s’offre à chaque enfant. Comme beaucoup d’enfants, j’ai pris le chemin de l’école les pieds lourds. J’aurais aimé des vacances sans fin à courir dans les près!   Aujourd’hui, les murs de l’école se sont élargis. C’est toute ma vie qui est devenue une école. La lecture est ma maîtresse d’école. Les livres (papier et numérique) sont des univers qui nourrissent ma pensée et m’exercent au discernement des événements. Peu à peu, je n’ai plus une seule culture, mais je tends vers une multiculture … Celle de la PAIX, de l’accueil de la DIFFÉRENCE, entre autres … L’accès à la lecture est dans ma vie, • Une porte de réflexion me découvrant les gr