Josiane Legrand fdls
Pour tous ces sœurs et frères tamouls, la fête de saint Joseph, est une occasion de remettre sa vie, dans les mains du Tout- Puissant. De rendre grâce pour les dons reçus, d’exprimer son identité, sa foi, sa double appartenance à l’occident et à l’orient. La tradition hindouiste exprime bien cela par le très beau rite de l’Arati. Ce rituel de vénération veut attirer sur soi ou autrui la bénédiction des dieux et la chance. Il est composé de la Lumière, de fleurs et de l’encens portés avec élégance sur des plateaux par des jeunes filles. Par ce geste, celles-ci bénissent l’Autel.
Le quartier des Tarterêts abrite une dizaine de familles tamoules, elles viennent de Pondichéry, ville de l’Inde, ancien comptoir français,
et du Sri Lanka. Ces familles sont chrétiennes ou hindouistes. Toutes
aiment se retrouver lors de la Fête de Saint Joseph, patron de notre
paroisse. La communauté tamoule apporte à nos assemblées dominicales sa
richesse culturelle et un grand dépaysement.
Une question d’avenir
Les pondichériens sont de nationalité française par leurs parents. Pondichéry a toujours son quartier français ; la culture française y reste présente. Ils viennent souvent après leur mariage comme Joséphine en 1990. Le couple arrive en deux temps. Le mari qui cherche un emploi, un logement, puis l’épouse qui vient avec les enfants. Pour eux, s’installer en France, s’est assurer un avenir à leurs enfants.
Les pondichériens sont de nationalité française par leurs parents. Pondichéry a toujours son quartier français ; la culture française y reste présente. Ils viennent souvent après leur mariage comme Joséphine en 1990. Le couple arrive en deux temps. Le mari qui cherche un emploi, un logement, puis l’épouse qui vient avec les enfants. Pour eux, s’installer en France, s’est assurer un avenir à leurs enfants.
La situation particulière des Sri Lankais
Le chemin est bien plus difficile pour les Sri lankais, les sacrifices sont lourds. Ils fuient leur paysC’est au terme d’une longue épreuve, qu’ils atteignent le port. Sur le territoire, la bataille pour le statut de réfugié politique s’engage. Les mille et une démarches administratives avec ses longues files d’attente. Dés le milieu de la nuit, ils prennent place devant les portes de la préfecture, en sachant, qu’ils ne seront pas tous reçus. Avoir des papiers en règle, est le sésame, l’ouverture aux droits, à la recherche d’un emploi… Il n’y a pas de plus grande joie pour ces déracinés.
Les groupes de nouveaux arrivants s’égrainent toute l’année. La solidarité est forte, chacun se pousse, fait de la place dans sa modeste habitation, pour accueillir. Parents, ami(e)s sont tous candidats pour des jours meilleurs. La peur au ventre lors des contrôles d’identité, l’espérance au cœur de tous les possibles !
sans l’espoir de le
revoir. Le voyage jusqu’en Italie, brèche pour entrer en Europe, peut
durer des mois, voire des années. Le chemin est bien plus difficile pour les Sri lankais, les sacrifices sont lourds. Ils fuient leur paysC’est au terme d’une longue épreuve, qu’ils atteignent le port. Sur le territoire, la bataille pour le statut de réfugié politique s’engage. Les mille et une démarches administratives avec ses longues files d’attente. Dés le milieu de la nuit, ils prennent place devant les portes de la préfecture, en sachant, qu’ils ne seront pas tous reçus. Avoir des papiers en règle, est le sésame, l’ouverture aux droits, à la recherche d’un emploi… Il n’y a pas de plus grande joie pour ces déracinés.
Les groupes de nouveaux arrivants s’égrainent toute l’année. La solidarité est forte, chacun se pousse, fait de la place dans sa modeste habitation, pour accueillir. Parents, ami(e)s sont tous candidats pour des jours meilleurs. La peur au ventre lors des contrôles d’identité, l’espérance au cœur de tous les possibles !
Rite rempli de sens et de beauté : l’«Arati»
Pour tous ces sœurs et frères tamouls, la fête de saint Joseph, est une occasion de remettre sa vie, dans les mains du Tout- Puissant. De rendre grâce pour les dons reçus, d’exprimer son identité, sa foi, sa double appartenance à l’occident et à l’orient. La tradition hindouiste exprime bien cela par le très beau rite de l’Arati. Ce rituel de vénération veut attirer sur soi ou autrui la bénédiction des dieux et la chance. Il est composé de la Lumière, de fleurs et de l’encens portés avec élégance sur des plateaux par des jeunes filles. Par ce geste, celles-ci bénissent l’Autel.
Tout cela fait de nous, du
quartier des Tarterêts, un peuple en marche vers sa vraie demeure. La
fraternité est notre enfant à aimer et à faire grandir. Elle est aussi
le signe de notre vie en Dieu.