Josiane Legrand, fdls
Pour le colloque anniversaire des 25 ans d’existence du Réseau «Foi & Justice»*, soixante dix-sept instituts d’origines françaises, et présentes en Afrique, se sont retrouvées. L’événement a eu lieu le 19 mars 2013, dans les locaux de la Conférence des Évêques de France, à Paris.
Le grand thème : «Quel avenir pour l’Afrique ?»
«Quels acteurs ?»
J’ai le privilège de participer à ces sommets concernant l’Afrique où les Filles de la Sagesse ont plusieurs communautés. Notamment à Madagascar, en la Nouvelle République Démocratique du Congo et au Malawi.
Monseigneur Louis Portella Mbuyu, Sœur
Begona Inara du secrétariat européen d’AEFGN, Messieurs Christophe
Tiyong de Justice et Paix et du Réseau Foi et Justice Cameroun, Emmanuel
Chauvin Universitaire, nous ont partagé leur réflexion. Jean-Christophe
Ploquin du journal La Croix animait les échanges des intervenants et la
participation de l’assemblée.
Ce colloque ne nous a pas apporté de «
solutions miracles» mais ouvert quelques pistes. Celle de la
conscientisation des populations, de l’éducation, du développement avec
les populations locales…. Les instituts religieux sont les points de
levier vers une démocratie. Mais cette démocratie ne peut pas se faire
avec 90% d’analphabètes. Il est urgent de donner à tous l’accès à la
connaissance.
Un constat : beaucoup d’ONG ont installé
des pompes à eau. Des États viennent construire des infrastructures
pour acheminer les matières premières à l’extérieur du pays. Lorsque ces
partenaires quittent, tout tombe en ruine. Le pays n’a pas les moyens
financiers, ni le personnel qualifié pour entretenir ce qui a été fait
pour le développement. Le manque d’entretien est l’une des faiblesses
des pays africains.
À la création de l’Antenne
France de Foi et Justice 2005, le conseil de ma Province a fait le choix
de rejoindre cette association. Depuis 7 ans, je la représente
comme correspondante et déléguée. Je participe aux votes comme déléguée
et comme correspondante, je transmets les plaidoyers, les actions que
soutient «Foi et Justice», aux Filles de la Sagesse de France et aux
Ami(e)s de la Sagesse.
Participer à ces rencontres est
une richesse, pour comprendre et mieux aider la population du quartier
où je réside et dont la grande majorité est africaine. C’est
une ouverture au non jugement d’une culture différente … Cette culture
peut m’interroger, me déstabiliser ; elle garde sa part de mystère.
Quand je pense à l’Afrique, comme continent, et à mes Sœurs, Filles de
la Sagesse, qui y habitent et travaillent, je me dis : ne baissons pas
les bras. L’avenir de l’Afrique est notre avenir. Construisons des ponts
entre ici et là-bas !